Éditions Libertalia
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mercredi 1er juin 2016 :: Permalien
L’émission Le temps des libraires du 31 mai 2016, sur France Culture, était consacrée à Je vous écris de l’usine de Jean-Pierre Levaray.
« Jean-Marie Ozanne de la librairie Folies d’encre, à Montreuil, nous présente un document : Je vous écris de l’usine de Jean-Pierre Levaray, préface Hubert Truxler alias Marcel Durand, éditions Libertalia, 368 pages. »
mercredi 18 mai 2016 :: Permalien
« L’école à l’épreuve d’une révolution conservatrice »
Débat avec Grégory Chambat, animé par Faïza Zerouala — Mediapart, 10 mai 2016.
« L’école est en proie depuis les années 80 à un assaut conservateur, qui s’exprime dans le champ médiatique et politique et qui rêve de restaurer l’ordre et la nation au sein de cette institution. C’est cette révolution conservatrice insidieuse que Grégory Chambat, enseignant dans un collège de Mantes-la-Ville décrypte dans son ouvrage, L’école des réac-publicains, la pédagogie noire du FN et néo-conservateurs (Éditions Libertalia). »
mercredi 11 mai 2016 :: Permalien
Jean-Lucien Sanchez, auteur d’À perpétuité. Relégués au bagne de Guyane (Vendémiaire, 2013) décrypte Des hommes et des bagnes. Voici le début de sa minutieuse recension. On lira la suite ici, sur Criminocorpus.
Avec ce nouvel opus, les éditions Libertalia poursuivent la publication de récits sur le bagne colonial qu’elles ont débutée depuis 2009 avec la réédition des ouvrages des forçats Eugène Dieudonné et Paul Roussenq, qui a ainsi permis aux lecteurs de disposer de ces témoignages difficilement accessibles. Cette édition des carnets rédigés par le docteur Léon Collin, tirés de son expérience aux bagnes coloniaux de Guyane et de Nouvelle-Calédonie, est tout à fait remarquable. Il faut tout d’abord saluer la qualité du travail éditorial : il s’agit d’un très « beau livre », agrémenté de près de 143 photographies, pour la plupart totalement inédites (certaines ont été reproduites dans la presse à différentes époques). Il constitue un document qui contribuera à n’en pas douter à une meilleure compréhension de l’histoire des bagnes coloniaux. Cet ouvrage représente tout à la fois une source de première main pour les chercheurs et une saisissante plongée dans l’univers des bagnes coloniaux de Guyane et de Nouvelle-Calédonie pour un public plus large.
[la suite sur Criminocorpus]
mercredi 11 mai 2016 :: Permalien
L’École des réac-publicains dans L’Humanité du 24 avril 2016.
Professeur des écoles, militant pédagogique et membre du comité de rédaction de la revue Questions de classe(s), Grégory Chambat propose de remonter aux origines des discours réactionnaires sur l’éducation venant de ceux que l’auteur nomme les « réac-publicains ».
On y apprend que les discours déclinistes et alarmistes de Zemmour, Brighelli, Finkielkraut et consorts remontent à la fin du XIXe siècle, quand l’école devait enseigner le minimum aux plus pauvres : l’appauvrissante trilogie (malheureusement renaissante) écrire-lire-compter, tandis que les plus riches avaient droit au meilleur.
Un siècle et demi plus tard, il est plus que temps de sortir l’école de sa fonction de reproduction sociale, qu’elle perpétue en « fille et servante du capitalisme », comme le disait Freinet.
Contre les crispations identitaires et l’emprise toujours plus grande du FN, Chambat en appelle à relancer la formation des enseignants, en visant l’égalité et la pédagogie, pour l’émancipation de tous les enfants.
Nicolas Mathey
mercredi 11 mai 2016 :: Permalien
Recension de Coup pour coup (Jack London) parue dans Le Monde diplomatique, mai 2016 (extrait).
London ne tient pas un discours univoque : même le combat de classe peut selon lui être dévié de sa finalité émancipatrice, tant l’ordre de l’argent excelle à rabougrir tout sens moral. C’est ce que conte la nouvelle Coup pour coup (1901) dans une fable délibérément amorale. Les « spadassins de Midas » en référence au roi de la mythologie grecque qui transformait en or tout ce qu’il touchait, constituent une mystérieuse organisation de « prolétaires conscients de leur force » qui déclare la guerre aux capitalistes. En exigeant du magnat des tramways, Eben Hale, un « financement » de 20 millions de dollars, ils ne font qu’appliquer, mais à leur profit, les règles élémentaires du darwinisme social – la loi du plus fort, ou du plus malin. « Trusts et firmes nous interdisent d’accéder aux situations pour lesquelles notre intelligence nous qualifie…parce que nous sommes dépourvus de capital. » Il faut donc prendre l’argent là où il est, en faisant jouer la menace de tuer – à défaut de paiement – un ouvrier anonyme, une passante, un policier… Une progression implacable qui répond à l’implacabilité des oligarques. Mais pas question ici d’émancipation des travailleurs : « Nous sommes simplement des hommes d’affaires qui ont une proposition commerciale à vous faire. » Férocité de l’ironie face à la férocité du système.
Arnaud de Montjoye