Le blog des éditions Libertalia

Leo Frankel sur lundi.am

vendredi 7 mai 2021 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Publié sur lundi.am, en avril 2021.

Contre la momification de la Commune, découvrir Léo Frankel.

Qui s’attarde encore devant les affreux panneaux métalliques d’affichage électoral que la Mairie de Paris installe de façon récurrente devant toutes les écoles ? Pourtant, en ce mois gris d’avril 2021, nous avons été plusieurs à être surpris d’y trouver, au milieu d’une iconographie révolutionnaire fort bien reproduite et maquettée, des citations signées Louise Michel, Karl Marx, ainsi que Victor Hugo, parce qu’il faut éviter de braquer le citoyen moyen. Assurés du fait que nous ne trouvons pas devant la dernière action d’agitprop d’une quelconque officine ultragauchiste, nous comprenons que c’est bien de commémorations officielles qu’il s’agit, version spectaculaire et de bonne conscience d’une gauche qui se cherche sans même être sûre d’exister encore… Bref, une opération à but électoraliste, à la recherche d’un peuple-électorat.
Hasard du calendrier, pendant les commémorations, plus au nord, dans la limite scientifique des 10 kilomètres du confinement établi par la science du pouvoir, les terminaux encore ouverts de la gigantesque aérogare de Roissy deviennent le plus grand squat informel de la Ville lumière. Depuis des mois, des dizaines de « sans-domicile-fixe », de laissés-pour-compte des retombées du CAC 40, de perdants du néolibéralisme, ont élu « résidence » dans les halls, les couloirs et les galeries marchandes fermées pour cause de Covid 19 et de blocage quasi total du trafic aérien. « Les parties publiques des aérogares leur offrent un toit, et plus de confort que le métro ou les rues de Paris [1]. » On peut aussi penser que cette « offre de confort » permet aux officiels de cacher les SDF là où personne ne va plus aujourd’hui et de réserver les rues de Paris à la commémoration de la Commune. Le capitalisme produit de la schizophrénie et du mensonge comme du profit, il continue même à les produire lorsque la production de profit est à la peine.

Après cette brève digression, revenons auxdites commémorations de la Commune. Trois ans après Mai-68, nous subissons encore la commémoration d’une insurrection sociale. C’est répétitif, c’est lassant. Des films, des programmes, des cérémonies plus ou moins officielles, des dizaines de livres et de publications, en couleur, papier glacé, iconographie soignée. On peut en discuter l’utilité, on peut aussi défendre que tout a été dit et écrit sur la Commune, l’essentiel en tout cas. Certes, on peut revenir sur tel ou tel aspect, revoir telle ou telle analyse, on peut fouiller les archives, les témoignages, recompter les morts, produire des thèses et des antithèses. Sommes-nous plus avancés ? Mais l’étude la plus scientifique sur la Commune et sa défaite ne se trouve-t-elle pas, en vrai, dans la permanence du capitalisme mortifère et destructeur que nous vivons au quotidien ? C’est banal de le répéter, une commémoration est un moment de l’histoire morte ; plus on en parle moins l’esprit révolutionnaire y est présent. Les révolutions sont des moments vivants, les commémorations sont des moments morts. Les figures historiques évoquées, Karl Marx, Louise Michel, sont elles-mêmes vidées de leur substance et deviennent des visages sans êtres. Les commémorations intègrent le travail de légende et de mythe de l’histoire. Pas les mythes qui donnent énergie et sens à l’esprit de révolte. Non, mythe au sens aliénant, résigné, quasi religieux de ce qui fut et n’est plus. Un mythe bâti sur des lamentations, sur la défaite des « faibles », des « perdants » et des « victimes ».

Dans ce paysage de passé immobile, on trouve encore, et c’est bien dans l’exception que se confirme la règle, des travaux sur la mémoire historique qui relient des moments révolutionnaires au présent, qui stimulent l’élan vers un avenir différent. À ce propos, aviez-vous entendu parler de Léo Frankel ?

Le livre de Julien Chuzeville, Léo Frankel, communard sans frontières [2] arrive à point nommé et remplit un vide dans la vaste bibliothèque de la Commune. Cette première biographie d’un des membres socialistes révolutionnaires de l’AIT, seul élu étranger de la Commune, est en phase avec son auteur. Historien hors norme du mouvement ouvrier, ne fréquentant pas les cursus universitaires, Julien Chuzeville n’est pas un « chercheur d’État », formule qui faisait rire en mai 68 et qui est aujourd’hui entrée dans les usages [3].
Avec Frankel et ses camarades de l’AIT, nous entrons dans la Commune par une porte dérobée qui nous laisse entrevoir non pas seulement ce que la Commune fut mais aussi ce qu’elle aurait pu être. Leurs positions, leurs actions, misent sur les possibles du moment révolutionnaire, sur un devenir émancipateur. Et les limites posées à son activité sont autant d’éclairages sur les limites même de la Commune. Nous sommes donc loin d’un récit qui participe de la légende ou de la construction du mythe. Bien au contraire, les possibles de la Commune, ses potentialités, aident à ramener cette expérience au présent, lui donnent son véritable intérêt historique, c’est-à-dire, en font un jalon du présent et du futur.

Lorsqu’il est élu à 27 ans, le 26 mars 1871, dans le XIIIe arrondissement de Paris, l’ouvrier bijoutier Léo Frankel a déjà derrière lui un parcours militant. Membre du conseil fédéral de Paris de l’AIT, il a été un des accusés du procès que le pouvoir bonapartiste intenta à l’Internationale à l’été 1870. Sa défense a impressionné, Marx et Engels entre autres [4]. Frankel fut condamné à une légère peine de prison. À peine la guerre éclate entre la France et la Prusse que l’AIT publie à Paris un manifeste contre la guerre et pour la solidarité internationaliste. Il y avait, chez ces socialistes internationalistes, la conscience d’une loi incontournable : si la barbarie guerrière peut parfois accoucher de révolutions, inversement la dynamique révolutionnaire est invariablement étouffée par la guerre. Ils en auront la confirmation dans les mois qui suivent. Julien Chuzeville rappelle que le courant patriotique était à ce moment impossible à renverser, courant qui aveugla y compris les militants blanquistes. Des membres de l’AIT, dont Frankel, signent de leur côté un appel au peuple allemand. En vain.
Puis, vint la défaite militaire face aux Prussiens et l’insurrection populaire à Paris. Léo Frankel fait partie des « collectivistes » de l’AIT, avec Eugène Varlin, Jules Nostag, Benoît Malon et autres. Il s’engage aussi dans la Garde nationale. Actifs dans la chambre syndicale des sociétés ouvrières, des membres de l’AIT font de la question sociale le centre de leur activité et de leur propagande. Ils publient un manifeste qui pose la « révolution communale » comme le moyen de parvenir à l’égalité sociale. Il sera signé par plusieurs membres de l’Internationale, dont Léo Frankel, Eugène Pottier et Albert Theisz. Toujours en lien avec la question sociale, Julien Chuzeville souligne combien le chômage de masse « est une raison essentielle de l’engagement de nombreux Parisiens » dans la Garde nationale avec sa solde journalière. Pourtant, la question de la Garde nationale posait déjà celle du compromis entre les classes, les classes bourgeoises étant très présentes dans l’institution militaire. Sur ce sujet, la question de participer ou non au commandement de cette institution, Frankel s’oppose à d’autres au sein de l’AIT, dont Eugène Varlin.

Lors des élections du 26 mars 1871, Léo Frankel est donc élu à Paris. Deux jours plus tard, la Commune est proclamée avec son Conseil. La diversité de l’AIT était connue, elle n’était pas une organisation unifiée, rigide, et, en plus, ses représentants ne constituaient qu’une minorité au sein de la Commune. Cela faisait écho à la diversité des courants présents dans le mouvement. Avec justesse, Julien Chuzeville nous rappelle que : « La Commune est d’abord une reprise par les classes populaires de l’espace public, de la ville […]. C’est là l’aspect de “Paris libre” qui marque l’expérience communarde. » Cela étant dit, il faut bien comprendre que, « s’il y a des socialistes au sein de la Commune, elle n’est pas elle-même “socialiste” ». On approche là une des légendes de la Commune vue comme un mouvement unifié. Ce que Julien Chuzeville appelle « la légende rose », « une surestimation acritique de ce qu’elle fut est courante, de même que l’ignorance des contradictions qui existaient en son sein ». Le positionnement et l’action de Frankel et de quelques-uns de ses ami-e-s est particulièrement éclairante pour lever le voile sur cette légende de la Commune.

Quel est finalement le contenu social de la Commune ? Ses potentialités résident dans la spontanéité et l’auto-organisation du mouvement social, dans l’esprit créatif des forces à l’œuvre. Mais, au sein de l’organisation de la Commune, seule une minorité bataille pour des mesures ouvertement socialistes. Frankel est nommé responsable de la commission du Travail. Avec le soutien d’autres radicaux, il agite la nécessité de créer des ateliers coopératifs ouvriers, lutte pour réglementer le travail de nuit et pour l’égalité femmes-hommes. Nous y sommes, l’impératif de la guerre et la désorganisation qu’elle entraîne, entrave l’élan internationaliste et d’émancipation sociale, bloque la tentative de construire une nouvelle organisation économique sous le contrôle de la collectivité. La Commune ne fait qu’esquisser une tendance, des éléments capables de « favoriser le passage, certes progressif, mais inéluctable, d’une organisation capitaliste du travail vers un travail socialisé. » Ou, dans les termes de Marx, dans La Guerre civile en France : « Ces mesures particulières ne pouvaient qu’indiquer la tendance d’un gouvernement du peuple par le peuple. » Frankel et ses camarades de l’AIT – Malon, Nostag, Teisz et Elisabeth Dimitrief – en sont conscients et comptent sur une évolution du Conseil de la Commune dans le sens d’une plus forte sensibilité à la question sociale. Cette évolution ne s’est pas produite, cette sensibilité était minoritaire. Elle le restera.

Comme tout mouvement vivant de grande envergure, la Commune était traversée par des courants et des orientations politiques diverses, divergentes, parfois opposées, allant des républicains jacobins aux collectivistes de l’AIT. Les sensibilités et positions du départ ont été, bien évidemment, nuancées, modifiées, bousculées, par les vicissitudes de la révolte sociale et les urgences de la guerre. Parfois aussi, les oppositions se sont raidies. Inévitablement, cette évolution et ces confrontations se sont exprimées dans les luttes au sein du Conseil de la Commune. La lutte fut particulièrement rude à chaque fois que des mesures à caractère social étaient proposées, discutées. Sur la question de l’égalité femmes-hommes, Frankel défendit toujours des positions avancées et le fit avec deux militantes de l’AIT et de l’Union des femmes, Nathalie Le Mel et Elisabeth Dmitrieff, une jeune femme de 20 ans, internationaliste russe de l’AIT, proche de la famille Marx et très influencée par l’expérience des communes et coopératives russes.

Les pages que Julien Chuzeville dédie à la sclérose interne de la Commune sont importantes. Pour Léo Frankel, comme pour la minorité radicale de l’AIT, tout ce que la Commune faisait, elle aurait toujours dû le faire avec et par l’auto-organisation des travailleurs. Et pourtant !

« Le lien avec la créativité à la base n’est qu’indirect, la Commune ayant sans doute été insuffisamment liée aux clubs populaires. Cette créativité est d’autre part bridée, d’abord par la guerre civile, ensuite par une partie des décisions de la majorité de la Commune. La Commune est donc fondamentalement un mouvement révolutionnaire tronqué, à la fois par ses limites géographiques, par les ambitions réduites d’une bonne partie de ses élus, enfin par sa durée évidemment, même si l’écrasement militaire de la Commune a paradoxalement empêché que ne s’expriment réellement les tendances les plus autoritaires de la majorité du Conseil. Dans ces limites, la Commune ne pouvait s’épanouir, ce qui amène à envisager, – voire imaginer, – ses potentialités réelles ou supposées. Avec le mouvement de la Commune s’exprimaient des tendances vers une démocratie directe. »

Comme cela se produit généralement dans un mouvement social d’ampleur ou dans une révolution, la tentative autoritaire se montre comme une solution lorsque le mouvement n’a plus l’énergie créative pour rebondir et élargir sa base. Comme Varlin et Theisz, Frankel sera un ennemi déclaré de cette dérive autoritaire — fortement soutenue par les jacobins et les blanquistes. Elle prendra forme, dans les derniers jours de la Commune, dans la création du Comité de Salut public. La cinglante réponse d’Albert Theisz aux arguments tactiques de la « nécessité temporaire du despotisme », de l’efficacité d’un tournant autoritaire, n’a perdu en rien de son actualité : « Depuis bien des années, on nous répète ces paroles : « plus tard ». Quand les événements seront accomplis, alors, vous aurez la Liberté, l’Egalité, etc. Nous protestons contre de pareils mots, ce sont toujours les mêmes moyens. Non ! » Le manifeste de la minorité qui s’oppose à la dérive autoritaire l’affirme clairement : « la Commune de Paris a abdiqué son pouvoir entre les mains d’une dictature, à laquelle elle a donné le nom de Comité de Salut public. » Frankel le signe avec Vallès, Courbet, Theisz et quelques autres. Ils évitent de peu d’être arrêtés par ledit Comité. Un jour après, le 18 mai, le Comité de Salut public met fin à la liberté de la presse et le 21 mai les troupes versaillaises entrent dans Paris. La Commune vit ses derniers jours. La bourgeoisie française peut achever son projet de suppression dans le sang des « classes dangereuses ». Un projet qui dégage l’horizon du capitalisme et ouvre la voie aux pratiques « réalistes » du réformisme. Après avoir été blessé sur une barricade le 25 mai, Léo Frankel quitte Paris avec Elisabeth Dmitrieff, traverse clandestinement les lignes versaillaises et gagne la Suisse.

On sait combien l’expérience de la Commune a marqué les débats dans le mouvement ouvrier, au sein de l’AIT en particulier. Si Marx soulignait que la Commune a été « une révolution contre l’Etat lui-même [5] », insistant sur sa dimension politique, des révolutionnaires comme Frankel et quelques autres n’ont cessé de lutter pour que la dimension de révolution sociale s’affirme dans des créations concrètes, prenne de l’ampleur dans l’expérience communarde. On pense à la lecture critique que Karl Korsch fit de cette vision de Marx, cet accent mis sur l’élément négatif, « contre l’État », reléguant au deuxième plan l’élément positif, constructeur de la Commune, son caractère fédératif, anticentraliste, coopératif [6].

Pour Léo Frankel et bien d’autres, commencent alors les années difficiles de l’exil de la contre-révolution. Des périodes où l’activisme de la vie organisationnelle, ses impasses et ses petitesses, ses désenchantements, viennent remplacer l’ardeur des moments révolutionnaires. Installé à Londres, Frankel s’y investit dans la vie de l’AIT, dont il est devenu un membre du conseil général. Dans la mesure du possible, il continue à collaborer à la presse socialiste en France, entretient des liens proches avec Engels et Marx même s’il ne sera jamais, comme le souligne Julien Chuzeville, « un petit soldat discipliné », exprimant à l’occasion ses désaccords. « Frankel ne tente pas de “capitaliser” son rôle important dans la Commune pour se créer une notoriété particulière, préférant défendre ses idées tout en restant un militant parmi d’autres.  » Il reste proche de l’idée de l’unité nécessaire de la classe des travailleurs, défiant envers les affrontements d’organisation, les divisions et les scissions. Dans son élan, il a parfois des difficultés à dissocier l’esprit unitaire de base nécessaire à la création d’une force collective d’unification organisationnelle. L’éclatement de l’Internationale, organisation composée de courants divers, ne le satisfait pas, il craint ses conséquences sur le mouvement. En 1876, il revient à Budapest, où il était né en 1844 et où il s’engage dans l’organisation du mouvement socialiste, participe à sa presse, ne cesse d’œuvrer à la formation d’une nouvelle Internationale. L’objectif, ambitieux et guère facile à atteindre, amène Léo Frankel à côtoyer des personnalités du mouvement ouvrier, de Pierre Kropotkine à Karl Kautsky, de Wilhelm Liebknecht à James Guillaume, de Friedrich Engels et August Bebel à d’anciens camarades de la Commune. En 1880, fidèle à ses positions, il publie en Hongrie un texte antimilitariste qui va lui valoir une condamnation à deux ans de prison. À sa sortie de prison, Frankel s’installe à Vienne puis à Paris où, dans la dernière décennie du XIXe siècle, il retrouve un mouvement socialiste divisé en plusieurs chapelles auxquelles il refuse d’adhérer. Une fois de plus, il bataille pour l’unification, critique les luttes de pouvoir personnel et cherche, en vain, l’appui d’Engels. Il se concentre sur l’activité de journaliste et de traducteur et sur le débat d’idées dans des clubs et associations. Il continue inlassablement à défendre trois principes qu’il tient pour essentiels au mouvement révolutionnaire : l’unité à la base, l’antimilitarisme et l’internationalisme. Lorsque la Deuxième Internationale se constitue en 1889, il la rejoint sans jamais y jouer un rôle de premier plan malgré le respect que sa figure imposait.

Léo Frankel décède à Paris le 29 mars 1896. Jusqu’au bout, il portera l’idée d’une Commune qui ne s’est pas réalisée mais que lui et ses camarades ont entrevue comme possible, comme une orientation vers l’avenir de l’émancipation sociale. Dans un texte écrit six ans après la défaite, Frankel insistait : la Commune, « ce ne fut pas seulement une révolution de plus, s’ajoutant à tant d’autres, elle fut essentiellement une révolution nouvelle, nouvelle par l’objectif qu’elle essayait d’atteindre, nouvelle parce qu’elle fut une révolution ouvrière ».
Ce caractère nouveau, ce contenu autoémancipateur, ne peut pas être l’objet de commémorations. Il ne peut se retrouver que dans la poursuite du but de subversion du désordre capitaliste et ses conséquences barbares, dont les manifestations sont plus évidentes, chaque jour qui passe.

Charles Reeve

[1« Sans abri à Roissy : le terminal est leur maison », Libération,2 avril 2021.

[2Julien Chuzeville, Léo Frankel, communard sans frontières, Libertalia, 2021.

[3Julien Chuzeville est aussi l’auteur d’un ouvrage original sur un autre personnage oublié de l’histoire officielle du Parti communiste en France, de ses origines à la période ayant précédé sa bolchévisation, au milieu des années 1920, Fernand Loriot, le fondateur oublié du Parti communiste (L’Harmattan, 2012).

[4Son discours au Procès de l’AIT, 5 juillet 1870, est repris en Annexe dans le livre de Julien Chuzeville.

[5Karl Marx, La Guerre civile en France.

[6Pour une introduction à ce débat, Charles Reeve, Le Socialisme sauvage, essai sur l’auto-organisation et la démocratie directe dans les luttes de 1789 à nos jours, chapitre 2, « La Commune de Paris (1871), les limites à l’exercice de « la démocratie pure », p. 27-38, L’Échappée, 2018.